ET APRÈS ?

"Le fond du projet, à la base, c'est qu'il y a un système problématique qui, selon moi, doit changer. Le point de départ, c'est de rendre chacun.ex responsable de leurs actes, mais se poser aussi les questions des statuts qu'on a tous.tex. Les artistes, en Suisse, d'arts-vivants, d'arts visuels n’ont pas vraiment de statut. Si on décide d'être indépendant.ex et on n'a pas le droit de toucher une assurance chômage, ce qui fait qu'en ce moment, on est bien précarisé.ex. L'idée d'abord, c'était d'écrire un message au fond, en questionnant le.a lecteur.icex, en questionnant les politicien.ne.s, les gens qui verront ces images et de les renvoyer à leur propre responsabilité en tant que citoyen.nesx. Ça me paraissait plus judicieux parce que je pense que chacun.ex doit prendre ses responsabilités maintenant. Alors je pose la question : “Et après?” Après quoi? Après cette crise et après, il y en aura d'autres! Il y aura des crises climatiques,.. on va être face à plein d'autres choses. Il y a un système économique, mais aussi un système social, en Suisse, qui fonctionne, mais qui a ses failles. Là, on a vu à quel point ce système-là atteignait ses limites en temps de crise. Je pense que c'est un bon exemple de là où on ne veut pas aller. On a eu des promesses, on a eu des discussions, et puis maintenant on a envie d'actes. Evidemment, je vous parle des arts vivants et des arts visuels, mais les corps de métier qui sont présents au sein de ce bassin représentent un domaine bien plus large. Dans cette question-là, on soulève à nouveau l’idée d'un salaire à vie, d'un revenu de base inconditionnel. Ce référendum, il a déjà été lancé avant, et tout à coup, je me demande qu'est ce qu'on pourrait faire de ça? Qu'est ce qu'on peut relancer? Je ne suis pas politicienne. Moi, ce que je sais faire, c'est faire des projets artistiques, c'est réveiller les consciences et fédérer les gens. Alors j'essaye de le faire, et puis ensuite, on se lève, et on parle avec les politicien.ne.sx pour mettre en place une suite. Et après, qu'est ce qu'on fait? Parce qu’on ne va pas abandonner. On sera toujours là."

Projet photographique lancé au printemps 2020, durant la crise climatique.
Portraits affichés dans la ville de Lausanne, un an après, au printemps 2021, accompagnés de témoignages audio.
Sur les réseaux sociaux, un portrait sonore par jour pendant un mois
Un projet photographique initié par Marie Romanens & Maxime Genoud
www.etapres.ch